Emis sous le règne d’Henri IV, l’avers porte les armes symbolisant la Maison de Bourbon (les lys), le Royaume de Navarre (le quadrilatére), et le Béarn (les vaches). Il aurait été émis par la Corporation des Part-prenants ou, par la Communauté des Beziis qui en était l’ancêtre. Les mentions gravées semblent attester ce point.( L’une paraît attester ce point ). L’autre faie référence au ‘‘SEL DE SALIES’’. Elle indique donc l’origine du jeton ainsi que la provenance de ceux qui en sont les détenteurs : les ‘‘PORTEURS DE SEL DE SALIES’’.
Au revers la légende ‘‘AEQVAE PERENNES’’ pourait être interprétée pas l’élément politique : celui qui partage de l’eau salée. Le terme latin ‘‘AEQUAE’’ signifie ‘‘égal, équitable, équilibré, juste’’. Les romains parlaient des ‘‘aequae leges’’ pour désigner les lois équitables, reposant sur l’égalité politique.
Dans cette perspective, la légende ferait référence aux droits politiques et économiques des Beziis, en mettant l’accent sur le fait que l’égalité ou l’équité dans le partage sera le gage de la pérennité de l’exploitation de la Fontaine salée.
Une telle interprétation paraît d’autant plus plausible qu’à la date d’émission du jeton, les Voisins venaient précisément d’adopter, depuis vingt ans à peine, le règlement visant à garantir les droits de chacun.
En regardant la gravure représentant les ‘‘PORTEURS DE SEL DE SALIES’’ un certain nombre d’indices permet d’estimer que ceux-ci sont effectivement contemporains des années 1600. Pour l’anecdote, nous remarquerons que par rapport à la chaîne des Pyrénées, les porteurs marchent d’est en ouest : s’il sont à vide, ils reviennent de Pau ; s’ils sont en pleine charge, comme cela semble être le cas, ils vont vers Bayonne.
C’est l’habit vestimentaire des porte-faix qui paraît indiquer que ceux-ci sont contemporains de la date de frappe du jeton. Les deux ont une besace, ce qui semble normal au regard de la durée du trajet et de la duretée du labeur, mais leur couvre-chef est bien du type de ceux qui se portaient vers 1600, l’un a une plume, l’autre de type navarrais, en est dépourvu.
Un autre élément caractéristique de la fin du XVIéme siècle correspond aux hauts-de-chausse bouffants. Popularisés par Henri IV, ils paraissent bel et bien habillés comme on pouvait l’être en 1607.
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